L’école qui guérit.
Bâtie sur un vaste terrain à flanc de coteau, l'école de Suresnes a incarné de manière radicale la vision moderniste d'une dissolution totale de l'architecture dans son environnement. Ses salles de classe ont été conçues comme des pavillons autonomes lovés sous les arbres, reliés par des passages couverts et dotés de trois faces de parois vitrées entièrement ouvertes.
Les espaces extérieurs ont été investis de manière novatrice, offrant aux élèves la possibilité d’étudier au soleil, se doucher à l’air libre ou encore faire la sieste sous les pins.
Prônée initialement par les médecins qui y voyaient une façon de prévenir et traiter la tuberculose chez les enfants des quartiers populaires, l’école de plein air a proposé dès le départ une institution d’un type nouveau, qui prenait en charge tout à la fois la santé, l’alimentation et l’éducation des enfants des quartiers populaires.
Sa réalisation tardive a permis aux architectes de bénéficier de l’acquis du mouvement des écoles de plein air réalisées en France et en Europe et d’expérimenter des idées architecturales les plus avancées, des ingéniosités techniques remarquables.
L’école a été inscrite puis classée monument historique en 2002 et a fait l’objet d’une réhabilitation partielle. Elle abrite aujourd’hui l’INS HEA, établissement public d’enseignement supérieur qui l’occupe partiellement.
> Laurence Bassières, architecte, diplômée d’architecture de l’école de Belleville, et d’histoire de l’architecture de l’école de Versailles, associée à l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines, actuellement en thèse d’histoire de l’architecture, sous la direction d’Anne Marie Châtelet.
Encore heureux Architectes, Architecte associé : AAVP : Vincent Parreira.
L’ancienne gare draine tout naturellement tout un faisceau de circulations (ruelles, voie ferrée, escaliers) et surplombe le boulevard Henri Sellier grondant en contre bas.
Flanqué contre la colline sur trois niveaux dont le plus bas correspond au niveau de l’entrée, et le second correspond à la voie ferrée, le bâtiment raccorde tout un ensemble de plateaux, butées et contreforts.
Un monolithe en béton teinté agrandit la gare à rez-de-chaussée. Il évoque un soubassement dont le fruit et les plis successifs retiendraient la terre. Mais un soubassement lisse, urbain, et percé de verticales vitrées par où voir ce qui se passe derrière …
Ailleurs, la gare est restaurée et préservée dans son état originel. Accueil du public et expositions temporaires sont aménagés dans la partie nouvelle, tandis que les collections permanentes sont présentées dans les deux niveaux de la gare. On assiste au rez-de-chaussée au passage du village à la ville industrielle, ses objets pour les masses et ses problèmes de logement. À l’étage, accueillis par son portrait, on découvre l’ambition sociale et l’action construite d’Henri Sellier, grand promoteur des cités-jardins, qui fut maire de Suresnes de 1919 à 1941.
> Marie-Pierre Deguillaume, directrice du MUS.
> Sonia Vu, architecte, chef de projet, Encore heureux architectes et collectif.
> Morgane Menad, chargée des publics, MUS.
INFORMATIONS PRATIQUES
Lieu de Rendez-vous :
Rdv à 9:30 au MUS, 1, place de Suresnes-Longchamps 92150 Suresnes
Arrêt de Tram T2 «Suresnes Longchamp»
> Le quai de la station du Tram correspond à l’arrière du MUS, la place se situe en contre-bas.
T : 01 71 04 52 49
Par mail : secretariat@caue92.com.